Covid-19 : quelles règles sanitaires dans les bases-vie modulaire ?
Le syndicat du secteur a relayé auprès des professionnels une série de consignes à mettre en œuvre dans les bâtiments modulaires installés sur les chantiers.
Le 11 mai dernier a sonné l’heure de la reprise pour les entreprises du BTP qui étaient encore à l’arrêt depuis le début du confinement.
Sur le terrain, ce nouveau départ a donné lieu à l’application de règles sanitaires très strictes visant à garantir la sécurité des personnels face aux risques de propagation du Covid-19 : rappelons qu’un référentiel avait été élaboré en ce sens début avril par l’office Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP), complété depuis par des guides spécifiques diffusés par les fédérations professionnelles de la filière.
Début mai, c’est l’Etat qui a adressé des fiches conseils afin d’encadrer le retour des salariés sur les chantiers. Restait un point en suspens : celui des protocoles à introduire dans les bases-vie, ces espaces de cantonnement obligatoires où sont regroupés, à l’intérieur de locaux préfabriqués, les équipements de toilettes, les vestiaires, les salles de repos et de restauration, l’infirmerie et des bureaux.
Les conditions d’accueil au sein de ces structures installées par des entreprises spécialisés dans la location modulaire, nécessitent, elles aussi, des adaptations techniques. C’est la raison pour laquelle le syndicat professionnel (ACIM*) a rendu public les informations ad hoc, sous la forme d’un recueil de bonnes pratiques à l’intention des acteurs du BTP qui, par exemple, ont signé un contrat de location d’un bungalow de chantier.
Augmenter les surfaces
L’ACIM précise que « les services complémentaires portant sur la désinfection et l’entretien régulier des bâtiments concernés (lavage au savon ou avec des produits stérilisants ou neutralisant les particules virales) « feront l’objet de mentions séparées dans les offres faites par les loueurs ».
Le syndicat propose notamment de revoir à la baisse les normes relatives à la capacité d’accueil de chaque module afin d’y réduire la densité d’utilisateurs, et ce jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire (24 juillet au moins)
Dans un vestiaire par exemple, la superficie standard habituel est de 15 m² pour 8 personnes présentes « en même temps » : il est préconisé de réduire cette jauge à un maximum de 4 usagers (prévoir en conséquence une rotation des équipes ou le montage d’un local complémentaire équipé de bancs)
Dans les réfectoires (8 personnes dans 15 m2), l’espace doit comprendre 4 tables pour deux personnes installées, non côte à côte, mais l’une en face de l’autre « en diagonale » (même configuration dans les salles de réunion).
Dans les sanitaires qui comprennent deux douches, urinoirs ou WC, il est enfin conseillé de réduire la mise à disposition de chacun de ces équipements à « un seul par local » afin d’augmenter les distances de sécurité être ceux qui les utilisent simultanément.
*Acteurs de la Construction Industrialisée et Modulaire